Je souhaite profiter de cette discussion sur la politique spatiale européenne pour mettre en avant l'accord tripartite conclu entre la France, l'Allemagne et l'Italie sur le futur des lanceurs européens et le futur de la politique spatiale européenne.
La France a été à l'initiative et à la manœuvre de la conclusion de cet accord, par l'entremise notamment du ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire, qui a permis de réaffirmer la volonté française de faire de l'Europe une puissance spatiale au XXIe siècle.
La signature de cet accord est une victoire pour la diplomatie française. Elle intervient dans un contexte difficile, du fait des retards d'Ariane 6, des difficultés du lanceur Vega, de la guerre en Ukraine qui a bloqué de nombreux Soyouz tirés depuis Kourou, ou encore de la concurrence américaine.
Cet accord est historique : la France, l'Allemagne et l'Italie ont confirmé leur détermination à garantir l'accès autonome de l'Europe à l'espace, tandis que le financement d'Ariane 6 au-delà de 2026 est assuré et que quatre lancements institutionnels additionnels d'Ariane 6 sont prévus chaque année. En outre, une compétition sera lancée pour développer de nouveaux lanceurs innovants et compétitifs. À l'initiative de la France, les États européens se sont donc mis d'accord pour garantir le futur de l'Europe de l'espace, ce dont nous pouvons être fiers.