En tant qu'élue de Lyon, je vais cibler mon propos sur les zones tendues et sur les mécanismes de régulation du marché du logement, notamment du logement locatif.
Premier mécanisme : la régulation des locations meublées de courte durée, à laquelle nous travaillons. Avez-vous un bilan du dispositif de régulation qui est déjà appliqué dans certaines communes de plus de 200 000 habitants telles que Lyon ?
Deuxième mécanisme : l'encadrement des loyers prévu à titre expérimental par la loi portant évolution du logement, de l'aménagement et du numérique (loi Elan) et prorogé par la loi « 3DS ». On constate néanmoins – en tout cas, à Lyon – un certain nombre d'abus, notamment l'usage de compléments de loyers pour les meublés, qui affecte particulièrement les étudiants. Comment peut-on contrôler ces dérogations parfois injustifiées ? Votre idée de soumettre le droit d'encadrer les loyers à un engagement de production de logements me paraît d'ailleurs très intéressante.
Troisième mécanisme : la programmation. Il y a quelques années et après un gros travail, la métropole de Lyon a mis en place un plan local de l'urbanisme et de l'habitat. Or nous constatons qu'un nombre croissant de maires de la métropole incitent les promoteurs à construire moins que ce qui est autorisé par le PLU. Conséquence : un déficit de logements qui pèsera pendant de longues années dans notre métropole. Comment peut-on lutter contre ce phénomène ?
Dernier point, qui n'est pas propre aux grandes agglomérations : les DPE. Sans parler des bâtiments classés dans une ville comme Lyon, inscrite au patrimoine de l'Unesco, j'aimerais savoir quand le mode de calcul évoluera pour les petites surfaces – beaucoup de Lyonnais ne manquent pas de m'interroger sur le sujet.