Si j'en crois les propos du ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, la solution serait d'imposer des baisses de dépenses publiques supplémentaires et de s'attaquer une fois de plus aux salariés – le genre de remèdes préconisés par les médecins de Molière, ceux qui ne font qu'accentuer le mal, en affaiblissant en l'espèce la consommation populaire. Pourtant, lorsqu'il existe un risque de récession, le temps n'est pas aux coupes budgétaires, mais bien à un interventionnisme renforcé. La Commission européenne elle-même anticipe un ralentissement de l'activité en 2024 en raison des politiques austéritaires – une raison supplémentaire pour préserver, dans les mois à venir, une flexibilité budgétaire suffisante pour faire face à ce climat défavorable.
Non seulement la réduction des dépenses ne permettra donc pas d'améliorer la situation économique et sociale du pays, mais en plus, malgré les avertissements figurant le rapport de l'Agence de la transition écologique, l'Ademe, publié ce mois-ci, selon lequel le coût de l'inaction climatique serait plus de quatre fois supérieur aux efforts financiers nécessaires à la bifurcation écologique ,