Les dernières prévisions de croissance ne s'élèvent plus qu'à 0,8 %, s'éloignant de l'objectif de 1 % dont vous vous vantiez déjà il y a quelques mois. Alors que, selon les données de la Banque de France, les entreprises françaises sont endettées à 78,4 % du PIB – un niveau très supérieur au taux constaté dans la zone euro, qui ne s'élève qu'à 57,4 % –, le choc de la remontée des taux se diffuse désormais dans l'ensemble de l'économie : le nombre d'entreprises créées ralentit fortement, les défaillances flambent, le secteur de la construction souffre et les carnets de commandes se réduisent dans l'industrie. Du côté des ménages, le constat n'est pas différent : ils investissent moins.
Ces données annoncent une année 2024 dégradée. L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a abaissé fortement sa prévision de croissance, la dégradant de 1,2 % à 0,8 %, tandis que l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) anticipe un recul de 1,1 % de l'investissement des entreprises. Le chômage, lui, passerait de 7,4 % fin 2023 à 7,9 % fin 2024 : un résultat bien éloigné du plein emploi, que le chef de l'État a pourtant présenté, hier encore, comme un fait accompli.