Pour rappel, certains types d'énergie émettent plus de gaz à effet de serre par kilowattheure que d'autres. En l'occurrence, en France, l'électricité est moins émettrice que le fioul ou le gaz.
La notion d'incertitude est importante pour qualifier une valeur. Elle caractérise l'imprécision d'une mesure et elle permet d'en appréhender la limite. Par exemple, lorsque la valeur est estimée à cent et l'incertitude à 20 %, la véritable valeur est très probablement située entre quatre-vingts et cent vingt.
Ces incertitudes peuvent provenir de deux sources. La première est la donnée d'activité, en l'espèce les données récoltées à l'Assemblée. À ce titre, l'incertitude d'une donnée est faible lorsqu'elle est issue d'un relevé direct comme un relevé d'électricité provenant d'un compteur. En revanche, pour les déplacements domicile-travail du personnel, nous ne disposions pas de données spécifiques et nous avons retenu les statistiques franciliennes. Le degré d'incertitude est donc plus élevé.
L'incertitude peut également peser sur le facteur d'émission. Elle est faible pour des facteurs d'émission précis sur des valeurs physiques – par exemple les émissions du kWh d'électricité –, mais forte pour des facteurs approximatifs comme des facteurs monétaires, par exemple le CO2 euro d'équipement informatique.
Enfin, nous utilisons la méthodologie du bilan carbone, qui fait foi pour les bilans de gaz à effet de serre. Les facteurs d'émission proviennent de la base de l'Ademe précédemment mentionnée. Ces données nous permettent de répondre aux exigences du bilan réglementaire des gaz à effet de serre.
En 2022, l'Assemblée nationale a émis 13 443 tonnes de CO2, avec une incertitude estimée à 18 %. Pour donner un ordre d'idée, cela représente l'empreinte carbone annuelle d'environ 1 345 Français ou 7 500 allers-retours Paris-New York en avion, 2 millions de repas consommés avec viande de bœuf, 26 millions de repas végétariens, ou 3 000 maisons chauffées au gaz.