L'Afit France a pour mission de financer, au titre de l'État, les projets d'infrastructures de transport et de mobilité, mais également les dépenses de modernisation et de régénération des réseaux. Conformément à l'excellent rapport que le Conseil d'orientation des infrastructures a rendu en février dernier, l'État s'engage à investir au moins 25 milliards d'euros dans le ferroviaire sur la période 2023-2027. Pour mettre en œuvre la planification écologique présentée par le COI, il faut garantir à l'Afit France un budget lui permettant d'accompagner le scénario ambitieux retenu par le Gouvernement.
Dans le cadre du PLF 2024, les recettes prévisionnelles brutes, en hausse, s'élèvent à 4,6 milliards d'euros. Or elles s'inscrivent dans le temps long, ce qui nécessite de les sécuriser. Quel pourcentage faudrait-il retenir, selon vous ? Êtes-vous inquiet de la diminution inéluctable de l'assiette de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), l'une des principales ressources de l'Afit France ?
Le plan de 100 milliards d'euros annoncé par la Première ministre montre que l'État n'abandonne pas les territoires et qu'il est prêt à y mettre le prix. L'Afit France joue donc un rôle de premier plan puisque les infrastructures de transport sont la colonne vertébrale de notre prospérité économique, de notre compétitivité internationale et de l'aménagement du territoire – à condition que le maillage territorial soit équitable. À cet égard, que pensez-vous de l'organisation des transports en étoile autour de Paris ? Faudrait-il développer davantage les axes transversaux, les liaisons en diagonale entre les préfectures ? Vous l'avez souligné, le TGV est un facteur important de développement et de croissance. Or certains TGV ont été supprimés.
Je sais que vous saurez établir le rapprochement avec le COI et avec les élus locaux. Au regard de vos compétences et de votre longue expérience, le groupe Renaissance soutiendra votre candidature.