Personnellement, je veux croire qu'il n'y a pas de ras-le-bol fiscal dans notre pays, mais plutôt – et je rejoins M. Le Fur sur ce point – l'expression par nos concitoyens d'une question légitime : à quoi servent nos impôts ?
Sur des sujets aussi importants, nous devons veiller à employer les termes adéquats. L'article 1er concerne uniquement l'impôt, et non les prélèvements obligatoires, qui sont composés certes de l'impôt, mais également des contributions sociales. Être précis dans les termes est important, car l'amalgame est facile.
Plutôt que de fustiger l'impôt, nous devrions faire preuve de plus de pédagogie. En effet, c'est grâce à l'impôt que l'on construit la société que l'on veut et que l'on finance les services publics, qu'ils soient nationaux ou locaux. Lors de la réforme de la loi organique relative aux lois de finances (Lolf) défendue par Éric Woerth et Laurent Saint-Martin, nous avons décidé de prévoir un débat sur la dette et un débat sur les collectivités territoriales : j'aurais aimé que nous y ajoutions un débat sur l'utilité de l'impôt.