Nos compatriotes répugnent parfois à payer l'impôt. Son sens peut pourtant être expliqué et compris à la condition qu'il n'y ait pas de gâchis d'argent public. Or nos compatriotes ont le sentiment d'un tel gaspillage, en particulier dans nos administrations centrales – mais pas sur le terrain, comme l'a dit Fabien Di Filippo. Vous avez donc commis une erreur fondamentale en refusant l'amendement que vous proposait Mme Louwagie.
Prenons un exemple très concret sur lequel, je crois, nous pourrons nous accorder. Il existe un poste de secrétaire général à la mer, dont on a parlé récemment parce que son titulaire est un peu connu. Un tel poste était concevable à une époque où il fallait coordonner l'ensemble des activités maritimes. Mais nous avons aussi, désormais, un secrétaire d'État chargé de la mer ! C'est très bien, d'ailleurs ; en Bretagne, nous revendiquions justement la création de ce département ministériel, et nous présentons tous nos vœux de succès à son responsable. Le problème c'est qu'aujourd'hui, il y a doublon : d'un côté, il y a une autorité politique, et de l'autre, un secrétariat général dont l'unique vocation semble être de chaperonner celle-ci !