Je commencerai par saluer cette révolution, que l'on pourrait qualifier de copernicienne, engagée par Stéphane Le Foll, lorsqu'il était ministre de l'agriculture. Pour la décrire, j'avais utilisé une citation de René Char, reprise par Stéphane Le Foll dans La première graine : « L'inaccompli bourdonne d'essentiel. » Aujourd'hui, nous sommes dans le bourdonnement : les grandes lignes ont été fixées, faisant de Stéphane Le Foll le Jean XXIII de l'agroécologie.
Je me limiterai à une question sous forme d'observation à propos de l'importance de la réponse collective. On est trop souvent dans la réponse individuelle. Les GIEE avaient précisément vocation à faire du collectif. Ainsi, un GIEE, dans le Puy-de-Dôme, avait réuni des céréaliers en Limagne et des éleveurs du Cézallier qui produisaient des engrais organiques.
De même, alors que les abattoirs connaissent souvent des difficultés, pourquoi ne pas valoriser les engrais organiques qu'ils produisent ? Des GIEE pourraient établir le lien avec des céréaliers, qui limiteraient ainsi l'usage des phytosanitaires.
Je n'ajoute rien à ce qui a été dit et je souligne l'importance de la dimension collective.
Sur l'Anses, je partage l'avis du ministre. Pendant des années, j'ai sollicité l'autorisation de pouvoir consommer à nouveau de la fraise de veau : ce n'était évidemment pas à lui de trancher.