On en revient à ce que je disais plus tôt : si on n'engage pas de processus scientifique de recherche et d'accompagnement des vendeurs pour trouver des alternatives, alors chaque fois que l'on interdit un produit, on prend le risque de se retrouver sans rien ou d'avoir à revenir, même en partie, sur la décision prise – comme ce fut le cas pour les betteraves. Il en est ainsi aujourd'hui pour le glyphosate. Si vous ne mettez pas en place une politique volontaire de recherche d'alternatives, vous n'en aurez pas !
Je vous renvoie à l'expérience menée par les viticulteurs dans l'Hérault. Je pourrais aussi évoquer l'utilisation des herbicides : à une époque pas très lointaine, s'il y avait de l'herbe, vous étiez considéré comme un mauvais viticulteur. J'ai créé un GIEE, un collectif s'est constitué, « Les enherbeurs ». Et, aujourd'hui la vigne utilise l'enherbage, diminuant ainsi grandement le recours aux herbicides, alors que les Nodu en la matière étaient très élevés.