Intervention de André Chassaigne

Réunion du jeudi 16 novembre 2023 à 9h00
Commission d'enquête sur les causes de l'incapacité de la france à atteindre les objectifs des plans successifs de maîtrise des impacts des produits phytosanitaires sur la santé humaine et environnementale et notamment sur les conditions de l'exercice des missions des autorités publiques en charge de la sécurité sanitaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Le HVE est exploité pour dévaloriser le bio. La filière Carrefour exigerait des producteurs bio qu'ils aient, en plus, la certification HVE. C'est incroyable !

Nous sommes tous d'accord sur la nécessité d'une transition écologique des exploitations et d'une transformation des modes de production ; le problème, c'est qu'il faut des leviers. Les agriculteurs ont conscience de cette nécessité, mais ils ont besoin de leur revenu. Or, contrairement à ce que vous avez dit, les écorégimes ne créent pas un levier suffisant pour passer du niveau 1 – auquel se situe la quasi-totalité des agriculteurs français – au niveau 2. Les chercheurs le disent, les organisations agricoles aussi.

À des producteurs qui ont investi pour transformer leur mode de production, on dit maintenant qu'on n'a pas l'argent pour être à la hauteur. Votre problème, c'est qu'en ce qui concerne le financement des Maec par les agences de l'eau, vous avez une politique budgétaire de vases communicants. Et de l'autre côté, celui des écorégimes, on ne veut pas toucher à la grande masse, parce que des pressions s'exercent – on sait comment cela fonctionne dans ce pays, je ne vais pas vous faire un dessin.

Enfin, je veux insister sur le problème de l'usage des pesticides. Les ouvriers agricoles embauchés directement ou par l'intermédiaire des agences d'intérim, ces espèces de mafias, utilisent ces produits sans être formés ; ce n'est pas normal.

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