Effectivement, dans cet hémicycle, deux visions différentes de l'économie française s'opposent. Les propos qu'a tenus le président de la commission des finances le confirment. Selon l'une, on augmente tous les impôts, ce qui permet d'augmenter les dépenses. Selon l'autre, on baisse les impôts, notamment les impôts de production, et en même temps on réduit la dépense, car cela permet justement de trouver des marges de manœuvre. C'est bien évidemment cette voie que les députés LR préconisent d'emprunter.
Vous proposez une diminution de la dépense publique de 1,5 % ; l'amendement n° 538 vise à porter cette diminution à 2 %.
Répondant aux interrogations que cet amendement a suscitées chez les députés du Rassemblement national, je rappelle que, si nous nous efforçons de diminuer la dépense publique, ce n'est pas pour faire plaisir à l'Europe, mais parce que, dans une période où les intérêts de la dette augmentent, il est essentiel de s'assurer que la dette soit soutenable. Sans cela, la charge de la dette deviendra insupportable pour nos finances. Nous ne pouvons pas transmettre ce fardeau aux générations futures, à nos enfants et à nos petits-enfants.