Au-delà des aspects purement comptables et financiers – vous le savez, ou pas, d'ailleurs – la crise politique que nous traversons – et surtout, que vous traversez –, celle que les Français subissent, est d'abord une crise de confiance de la part des Français à l'égard de leurs gouvernants. La responsabilité de la dégradation de leur vie quotidienne vous incombe, madame la Première ministre, en grande partie, du fait de vos fautes d'appréciation sur la situation, et de vos choix politiques néfastes pour le pays. Tout cela découle de la déconnexion des réalités dont vous faites preuve, ce qui vous empêche d'entendre la préoccupation des Français.
Plus personne ne sait comment vous faire entendre raison et faire en sorte que vous écoutiez enfin le bruit de la souffrance légitime. Les conséquences douloureuses de vos politiques placent les Français dans une défiance totale à votre égard : ils tombent dans la résignation, le dégoût et donc le rejet de la politique, précisément parce qu'ils rejettent votre politique alors que, malheureusement, vous exercez encore le pouvoir pour quelques mois.