Les députés censeurs ont exprimé tout le mal qu'ils pensent du Gouvernement, de la majorité présidentielle et accessoirement du texte. Nous avons rappelé d'abord qu'un budget est nécessaire à notre pays, ensuite que le recours au troisième alinéa de l'article 49 de la Constitution ne constitue certes pas la panacée mais se révèle indispensable à l'adoption de ce budget en période de majorité relative, enfin et surtout que le PLF pour 2024 prévoit un bon budget. Il n'est pas parfait, bien sûr, mais il permettra d'atteindre les principaux objectifs qui s'imposent : rétablissement des finances publiques, transition écologique, renforcement du régalien ou encore justice fiscale. Sa seconde partie, qui nous intéresse ce soir, c'est-à-dire celle consacrée aux dépenses, comprend nombre d'avancées. Élément qui n'a rien d'anecdotique, elle tient compte des lois de programmation : pour les ministères de la justice, de l'intérieur, des armées et de la recherche, cela se traduit concrètement par des augmentations budgétaires inédites. Depuis 2017, nous poursuivons ainsi le renforcement des missions régaliennes de l'État, au service de nos concitoyens.
Le texte fait également la part belle à la transition écologique. Outre le nécessaire verdissement de la fiscalité prévu par la première partie, les moyens font l'objet d'augmentations significatives : plus de 7 milliards d'euros, ce qui porte leur total à 40 milliards en 2024. Ces crédits supplémentaires seront consacrés à la rénovation des bâtiments et des logements, à la décarbonation des mobilités, à la préservation de la biodiversité et de la forêt, à l'accompagnement du monde agricole…