Deux options s'offrent à qui monte à cette tribune à l'occasion de l'examen d'une motion de censure : parler des raisons pour lesquelles on souhaite ou non la censure, ou parler du fond du texte que le Gouvernement veut faire passer de force. En temps normal, j'emprunterais plutôt la première voie, car plaider pour une motion de censure, c'est s'exprimer sur le malaise démocratique du pays ; mais l'ayant déjà fait le 9 novembre, à l'occasion du seizième 49.3, j'opterai cette fois pour la seconde, d'autant que nous avons eu si peu de temps pour discuter de ce projet de loi de finances qu'il ne semble pas inutile de prendre le temps d'en dire un mot.
Je commencerai donc par renvoyer ceux qui nous écoutent à l'intervention de Christine Pires Beaune qui, pendant la discussion générale, le 17 octobre, a parfaitement exprimé notre position. Ma collègue dénonçait en effet un texte austéritaire, favorisant encore et toujours les grandes entreprises, les plus riches.