Pour y parvenir, il ne faut compter sur aucun miracle : sans renoncer à investir, il nous faut sans cesse interroger et réinterroger la pertinence de nos dépenses fiscales et budgétaires.
Je salue par conséquent le respect, dans ce budget, de la trajectoire fixée par le projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027, qui a fixé comme objectif de ramener le déficit public à 4,4 % en 2024, et je souhaite que nous poursuivions, ensemble, cet effort dans les années qui viennent. Nous ne pouvons pas laisser exploser davantage la charge des intérêts de la dette publique : à 55 milliards aujourd'hui, elle monterait à 75 milliards demain, devenant le premier budget de l'État. C'est insupportable.
En votant contre ce budget, vous votez contre la possibilité pour l'État de lever l'impôt, contre le financement des collectivités territoriales et de la sécurité sociale, contre le plan de lutte contre la fraude pour assurer la justice fiscale, contre l'accord international pour l'imposition minimale des entreprises, contre la contribution sur la rente inframarginale des énergéticiens – autrement dit contre la taxe sur les superprofits, que vous feignez de réclamer –, contre le verdissement de notre fiscalité, contre le déploiement du crédit d'impôt au titre des investissements en faveur de l'industrie verte (C3IV). Bravo !