Ma question concerne l'avenir des zones intermédiaires, comme en Lorraine. L'adaptation des pratiques culturales – des cultures d'hiver récoltables au printemps et une diminution de l'élevage – est présentée comme la seule piste. Ce n'est pas acceptable. On ne peut pas subir cette décroissance, imposée sans le dire, du modèle agricole. Il nous faut sauver le modèle de polyculture-élevage. Or les arbitrages actuels se font au détriment de l'élevage. En modifiant les usages des prairies, on aboutit à une décapitalisation cheptel et à une perte d'actifs agricoles.
Ne faudrait-il pas développer rapidement une irrigation dans les secteurs où elle n'existe pas ? Dans quelle mesure le projet de loi, fortement attendu par la ferme France, pourrait faciliter des expérimentations pour construire un modèle de rentabilité pour la polyculture-élevage, fondé sur l'innovation et la conciliation entre production et biodiversité ?