Le 22 novembre dernier, nos homologues du Parlement européen ont adopté en séance plénière un projet de règlement relatif aux emballages et aux déchets d'emballages. Le texte confirme le statu quo : autrement dit, les États membres pourront continuer de recourir à tout type d'emballage, y compris le plastique. Seule la France, depuis l'entrée en vigueur de la loi Agec, interdit la vente au détail de fruits et légumes frais dans des emballages plastiques, sauf lorsqu'ils sont conditionnés en lot de plus d'un kilo et demi. La norme européenne crée une énième distorsion de concurrence qui pénalisera nos entreprises, notre souveraineté alimentaire et notre indépendance stratégique.
La rapporteure du texte au Parlement européen, Frédérique Ries, défendait une position plus équilibrée en proposant d'autoriser les emballages plastiques à partir d'un kilo et demi et d'exempter les fruits et légumes avec indication géographique. Pensez-vous que cette position pourrait être reprise et promue par la France au sein du Conseil ?