La question du modèle familial relève parfois de l'image d'Épinal. Elle englobe à la fois la taille des exploitations et la détention du capital et du foncier. Or, nous avons besoin d'une agriculture à la hauteur des défis de la production et de la compétitivité. Le modèle français repose plutôt sur la maîtrise des capitaux, y compris fonciers. Compte tenu des coûts, notamment dans le secteur de la viticulture, une telle maîtrise risque d'échapper aux agriculteurs. Nous devons donc travailler sur cette question.
L'Irlande compte 150 000 agriculteurs pour 6 millions d'habitants et l'Italie, moins peuplée que la France, 1,2 million. Notre ratio d'agriculteurs est donc très dégradé, ce qui explique une rupture partielle du dialogue. Nous devons assurer le renouvellement des générations.
Les PAT constituent en effet un outil essentiel. Ils ne répondent certes pas à tous les défis que pose la souveraineté alimentaire mais à celui du dialogue territorial et permettent de construire et de solidifier des filières locales – filières longues et courtes ne devant d'ailleurs pas être opposées. Dès cette année, la loi de finances prévoit 20 millions d'euros supplémentaires pour accompagner la montée en puissance des PAT, auxquels je crois également beaucoup sur un plan économique et productif.