Intervention de Olivier Becht

Réunion du jeudi 7 décembre 2023 à 11h15
Commission des affaires étrangères

Olivier Becht, ministre délégué :

Vous contestez la légitimité démocratique des institutions européennes pour conclure des accords de libre-échange, lesquels relèvent pourtant, aux termes du traité de Maastricht que la France a approuvé par référendum en 1992, d'une compétence de l'Union. En outre, les traités de libre-échange ne sont pas simplement ratifiés par le Conseil de l'Union : ils sont également votés par le Parlement européen, élu au suffrage universel direct, dès lors qu'ils relèvent de la compétence exclusive de l'Union européenne. Ils sont soumis aux Parlements nationaux lorsqu'ils relèvent d'une compétence mixte, ce qui n'est pas le cas de l'accord avec la Nouvelle-Zélande.

Vous dites qu'il ne faudrait pas commercer avec ce pays, compte tenu de son éloignement. Mais, à refuser tous les produits qui viennent de loin, vous priveriez les Français d'un certain nombre de biens !

Par ailleurs, il est complètement faux de parler de viande empoisonnée. Les viandes qui sont importées dans l'Union européenne respectent évidemment les normes sanitaires imposées pour la commercialisation des produits.

Vous affirmez, enfin, que La France insoumise aurait toutes les réponses face à la situation actuelle et proposez de fixer des prix planchers. Mais en période inflationniste, un blocage des prix couplé à une augmentation des salaires conduirait à la fermeture de petites entreprises, par exemple de boulangeries. Cela, vous ne le dites pas aux Français !

Votre politique, comme celle du Rassemblement national, n'aurait qu'une conséquence : elle ruinerait l'économie française et ferait payer l'addition aux consommateurs.

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