Le Conseil des affaires étrangères du 27 novembre dernier vous a permis, monsieur le ministre délégué, de préparer la treizième conférence ministérielle de l'OMC et d'évoquer le calendrier de l'adoption de l'accord avec le Chili, les relations bilatérales avec les États-Unis ou encore l'accord avec le Mercosur. Notre groupe salue les efforts du Gouvernement pour défendre la position française, qui peut se résumer ainsi : les accords de libre-échange sont importants mais pas à n'importe quel prix, ni dans n'importe quelles conditions. Celles-ci sont simples : respect de l'accord de Paris, lutte contre la déforestation, prise en compte des normes sociales et sanitaires de l'Union européenne et instauration de mécanismes de sanction.
Vous avez défendu avec force l'ambition française dans les négociations de l'Union européenne avec la Nouvelle-Zélande et avec le Chili, réussissant à instaurer des accords dits de nouvelle génération, et continuez de la défendre dans les négociations avec le Mercosur. Notre groupe est profondément convaincu de l'importance d'adopter une politique commerciale résiliente et ouverte.
Ayant été entrepreneur dans une autre vie, je suis particulièrement sensible à l'accompagnement des acteurs économiques français à l'étranger. Les filiales des entreprises françaises à l'étranger participent au rayonnement de notre pays à travers le monde et le nombre d'entreprises françaises exportatrices est en nette progression ces dernières années, atteignant 150 000. Cette présence économique française à l'international permet de faire reculer notre déficit commercial.
Entre la Coupe du monde de rugby qui vient de s'achever et les Jeux olympiques qui approchent, c'est le moment de vanter l'attractivité de la France. Les entreprises françaises sont attendues. Il y a une dizaine de jours, le président de la République a reçu à l'Élysée, dans le cadre du programme ETIncelles, une centaine d'entrepreneurs exportateurs. À cette occasion, la présidente de l'entreprise aixoise Aramine, Geneviève Melkonian, a prononcé des mots touchants : « Avant, en France, les chefs d'entreprise n'étaient pas aimés. Aujourd'hui, les Français aiment les chefs d'entreprise. C'est grâce à vous, monsieur le président, et à votre politique volontariste. Oui, la France est un pays d'audace. »
À ce sujet, monsieur le ministre délégué, la progression du commerce extérieur constatée au premier semestre 2023 se poursuit-elle ? Quelles sont les mesures mises en place pour continuer à soutenir le développement à l'international de nos PME et pour favoriser leur accès aux marchés étrangers ?