En séance, c'est donc bien au déni de l'une des principales prérogatives de la représentation nationale que nous assistons : celle de discuter et de voter le budget. Songez qu'aucun des 5 447 amendements déposés sur la première partie du texte en première lecture n'a été examiné, tandis que seuls 627 des 4 761 amendements déposés sur la seconde partie l'ont été – les crédits de dix missions seulement, sur quarante-sept, ont d'ailleurs été examinés. Alors que nous siégeons dans la chambre élue au suffrage universel direct, nous en venons à envier le Sénat de pouvoir débattre et voter le budget !