Selon l'ONU et Amnesty International, le gouvernement kazakhstanais a donné l'autorisation d'ouvrir le feu sans sommation sur des manifestants, et a ordonné l'arrestation arbitraire de journalistes et de plus de 2 000 citoyens. Ces éléments mettent en lumière de graves lacunes dans le respect des droits de l'homme et en matière de justice.
Il est donc crucial d'évaluer ce traité à l'aune de ces réalités, pour s'assurer qu'il ne contribue pas, même indirectement, à perpétuer des injustices.
L'une de ces réalités est aussi que le Kazakhstan représente le principal partenaire économique et commercial de la France en Asie, notamment pour ce qui concerne l'exploitation de l'uranium et du pétrole. Si ces ressources sont centrales dans notre mix énergétique actuel, leur utilisation doit être remise en question. En renforçant nos liens avec un acteur majeur des industries fossiles et nucléaires, nous sommes en totale contradiction avec les objectifs de transition vers des énergies renouvelables que nous nous sommes fixés et que les écologistes défendent, bien entendu.
Le contexte politique kazakhstanais – et non kazakh, puisque cet adjectif renvoie à l'ethnie et non pas à la nationalité – marqué par un pouvoir hyperprésidentiel, ainsi que la visite récente d'Emmanuel Macron, posent la question des véritables raisons de la signature de ce traité.