Je l'ai dit dans cet hémicycle la semaine passée : les résultats de l'enquête Pisa sont sans équivoque et doivent être regardés en face. Pour autant, je n'ai jamais pointé de responsabilités nominatives : voilà des années, voire des décennies, que nous baissons dans les classements Pisa.
Ce qui est vrai, c'est que les élèves évalués pour ce classement Pisa avaient 15 ans l'année dernière, tandis que les premiers élèves ayant bénéficié des mesures que nous avons prises pour l'école primaire en 2017 ont entre 12 et 13 ans. Il s'agit donc de la dernière génération à n'avoir pas bénéficié de la réforme de l'école primaire dont nous constatons d'ores et déjà les effets. Dans le classement Pirls – Programme international de recherche en lecture scolaire –, publié en mai dernier, la France était le seul pays à progresser, légèrement certes, mais à progresser, concernant le niveau de lecture en CM1, quand tous les autres pays de l'Union européenne et de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) baissent.
Cela étant dit, le classement Pisa souligne l'enjeu particulier du collège. Il nous faut y relancer l'ascenseur scolaire en adoptant une organisation et un investissement à même de faire progresser tout le monde, ce qui n'est pas le cas actuellement. Ce qui me frappe, et qui a été moins commenté, c'est que le niveau de nos meilleurs élèves est lui aussi en baisse, notamment en mathématiques. Or, si nous avons évidemment besoin d'élever le niveau global en mathématiques, nous devons aussi préserver une élite scolaire afin de former des ingénieurs qui nous permettront de construire notre souveraineté technologique.
Le 24/12/2023 à 13:00, Aristide a dit :
Ce ne sont pas les élèves ingénieurs qui manquent. Quand on veut, on peut.
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