Nous voilà à nouveau réunis pour discuter d'une des principales préoccupations des Françaises et des Français : l'accès aux soins. Ce bien public inaliénable qu'est la santé est quotidiennement menacé du fait d'une offre de soins insuffisante, inégalement répartie et en voie de privatisation.
Dans un tel contexte, la proposition de loi manque de courage. Elle en manque notamment sur la question de la permanence des soins, la CMP ayant supprimé l'article 4 bis qui instaurait une obligation de participation à la permanence des soins, au-delà de la simple mention de responsabilité collective. Si le texte prévoit que les établissements de santé privés auront bien à assurer la mission de permanence des soins, comment expliquer aux habitants des zones sous-denses que les médecins généralistes ne seront, eux, toujours pas obligés de participer aux gardes ?