M. le député Marion, je sais votre attachement à la jeunesse, à l'école, à l'avenir des élèves et aux enjeux de la ruralité. Je voudrais vous réaffirmer toute l'ambition – inédite – du Gouvernement, qui vise à faire réussir ces jeunes. Un tiers des lycéens passent par la voie professionnelle : nous devons changer de paradigme pour améliorer leur réussite. Je rappelle que seul un élève sur deux parvient à s'insérer sur le marché de l'emploi à l'issue de son parcours de formation, et que seul un élève sur deux parvient à mener à bien la poursuite d'études lorsque c'est ce qu'il a choisi.
Il s'agit donc d'engager une transformation profonde, à plusieurs niveaux. Je prends toute ma part dans le « choc des savoirs », afin que ces jeunes puissent acquérir les savoirs fondamentaux qui leur permettront de construire leur citoyenneté et leur avenir professionnel. En terminale, il y aura donc 10 % de savoirs fondamentaux supplémentaires ; dans le cadre du dialogue social en cours, je propose d'augmenter de plus d'un tiers les enseignements de mathématiques, de français, d'histoire-géographie, et d'éducation morale et civique, afin de mieux préparer les jeunes.
Je propose également d'instaurer des effectifs réduits en classes de seconde et de première, afin d'améliorer l'enseignement des mathématiques et du français, et de s'ajuster aux difficultés des élèves.
Les élèves progresseront ensemble autour de ce tronc commun, afin de mieux préparer et de réussir leur bac. Grâce au bloc personnalisé, ils seront accompagnés dans leur projet, soit grâce à une préparation spécifique de six semaines à la poursuite d'études, soit grâce à un stage qui serve de tremplin vers le premier emploi, sachant, je le répète, qu'un élève sur deux qui souhaite s'insérer sur le marché de l'emploi n'y parvient pas et que nous devons aider ces jeunes sans solution à l'issue du bac.
De plus, j'ai annoncé la création de mentions pour le certificat d'aptitude professionnelle (CAP) et le brevet professionnel : je crois dans la reconnaissance de l'excellence, et il est important d'encourager les jeunes qui s'inscrivent dans cette démarche.
Je souhaite enfin valoriser les bureaux des entreprises, qui soutiendront les élèves tout au long de l'année, grâce à un dispositif nommé « Avenir professionnel » ; les élèves seront accompagnés pour trouver le bon stage, qui leur permettra d'accéder – je l'espère – à un premier emploi.