Je partage plusieurs points de votre intervention, monsieur le député Ciotti. Il est en effet évident que la desserte de nos territoires fait partie des missions d'Air France – elle est indispensable et elle doit perdurer. Il est également évident que l'État, tout comme les acteurs publics et les élus concernés, ne peut se désintéresser de l'activité de la compagnie. Enfin, je suis d'accord avec vous pour ce qui est de la méthode : je la déplore et la dénonce aussi car il vaut mieux que la concertation ait lieu avant qu'après – je l'ai signifié publiquement à Air France.
Reste que, sur le fond, et il y va de l'avenir de notre champion international, il faut prendre en considération une évolution : la compétition, y compris avec les compagnies low cost qui, vous le savez, opèrent dans les grands aéroports comme celui de Nice. Si elle n'est pas sans produire des bénéfices en matière d'activité touristique, cette compétition est des plus rudes et Air France doit s'adapter. Il serait malhonnête de ne pas le reconnaître.
Nous devons néanmoins veiller à ce que cette adaptation se fasse dans l'équilibre et la discussion. Vous avez soulevé deux points importants, même si j'entends votre relative insatisfaction : le maintien et le renforcement de la desserte du hub Paris-Charles-de-Gaulle ; l'idée, qui reste à affiner et à discuter, que Transavia reprenne une partie des activités d'Air France pour la liaison Nice-Orly.
Nous disposons d'un peu de temps puisque la direction d'Air France a annoncé que cette mesure s'appliquerait en 2026. J'ai demandé qu'une discussion soit engagée avec le président de la région, avec le président de la métropole, avec les élus concernés – vous y compris, donc, monsieur Ciotti – et je souhaite que ce travail, qui a commencé, se poursuive dans les prochaines semaines. J'y veillerai.