Monsieur le ministre délégué chargé des transports, tous les jours, le même scénario se répète pour les dizaines de milliers de travailleurs frontaliers mosellans qui se rendent au Luxembourg : aux heures de pointe, ils se retrouvent coincés dans les embouteillages. Toutes ces heures perdues au volant sont autant de temps qu'ils ne passent pas avec leur famille. Tous ces kilomètres où l'on roule en accordéon viennent grever leur pouvoir d'achat en raison de la consommation inutile de litres de carburant dont le prix à la pompe explose.
Quand allez-vous enfin prendre la mesure des difficultés vécues par ces milliers de salariés mosellans ? La situation est nuisible pour l'environnement, mauvaise pour le porte-monnaie et insoutenable pour la qualité de vie des habitants.
Les solutions existent dans les territoires concernés, la vallée de la Fensch et du Pays-Haut, situés dans la huitième circonscription de Moselle. Je veux parler, non pas, bien entendu, du projet de l'A31 bis, inutile et coûteux, mais du réseau ferroviaire, dont les infrastructures sont déjà présentes et dont la réactivation permettrait de dégager les routes.
Ainsi, la cadence des trains sur la ligne Hayange-Thionville mériterait d'être renforcée. Cette ligne, pourtant essentielle, n'est actuellement empruntée que par quatre trains express régionaux (TER) par jour. De même, la ligne reliant Fontoy à Audun-le-Tiche, qui conduit ensuite jusqu'au Luxembourg, devrait être rouverte pour permettre à des centaines de Mosellans d'utiliser le train plutôt que leur voiture. En outre, ces deux projets compléteraient utilement un futur réseau express Lorraine-Luxembourg.
Au moment où, dans ce domaine, la région Grand Est est aux abonnés absents, comptez-vous enfin apporter des solutions concrètes de nature à garantir une offre ferroviaire adaptée aux besoins de travailleurs frontaliers qui ne supportent plus les embouteillages ?