Je souhaite interroger le Gouvernement sur le développement à bien des égards inquiétant du trafic de stupéfiants, en particulier dans les départements ruraux, notamment à Laval en Mayenne. En effet, ce trafic a des conséquences directes sur la tranquillité des citoyens, chacun le comprend bien. Le 18 novembre, à Laval, dans le quartier des Fourches, une personne a été blessée.
Sur le territoire lavallois, les mises en cause pour trafic de stupéfiants restent – pour l'instant – stables d'une année sur l'autre, mais les mises en cause pour usage de stupéfiants ont doublé entre 2020 et 2022. On est passé de 178 à 352 faits constatés.
Cette dynamique pose, hélas, la question des moyens qui sont déployés pour lutter contre ces trafics. Bien entendu, le problème se résoudra par l'arrestation des trafiquants. Des opérations de police d'envergure ont été conduites à l'échelle de la ville de Laval. Je veux souligner que la ville de Laval elle-même s'engage fortement en annonçant le déploiement de caméras de vidéoprotection, notamment dans le quartier des Fourches.
Néanmoins, nous savons que la situation ne pourra durablement s'améliorer que si nous déployons des moyens adaptés, en particulier des moyens humains, à savoir des effectifs de police supplémentaires. Avec le maire de Laval, nous avons alerté le ministre de l'intérieur dans un courrier du 1er juin, en lui demandant huit effectifs CEA supplémentaires – corps d'encadrement et d'application. Nous n'avons pas obtenu de réponse de sa part.
Tous les habitants de France ont droit à la sécurité, peu importe le lieu où ils habitent. Je le dis de façon solennelle, nous devons agir maintenant pour éviter que les villes moyennes ne basculent dans une situation qu'elles ne pourraient plus maîtriser. Madame la ministre déléguée, quelles sont les réponses que vous pouvez nous apporter ?