Je le dis clairement : l'antisémitisme n'a pas sa place dans notre société et encore moins dans les établissements d'enseignement supérieur. Ce sont des lieux de découverte, de création de savoirs nouveaux et nul ne doit s'y sentir menacé en raison de sa confession réelle ou supposée. Les présidents et les directeurs d'établissement disposent de pouvoirs de police et ont le devoir de protéger les étudiants et les agents de leurs établissements.
C'est pourquoi, dès la publication de l'enquête demandée par l'Union des étudiants juifs de France que vous évoquez, et avant même la résurgence de faits qui a fait suite à l'attaque terroriste perpétrée le 7 octobre dernier en Israël, la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche a souhaité réunir le réseau de référents chargés de traiter les faits à caractère antisémite. Elle a voulu le doter d'un cadre d'action clair, reposant sur un socle de missions partagées, doté de moyens identifiés et répondant aux principes suivants : écouter la parole des victimes, recenser les alertes, y répondre rapidement et de manière proportionnée, engager des actions de prévention de long terme.
Mme Sylvie Retailleau a tenu à ce que les engagements pris au cours de cet échange soient formalisés dans un courrier adressé aux présidents et aux directeurs d'établissements – courrier dans lequel il leur est également enjoint de faire preuve de la plus grande vigilance et fermeté. Elle adressera une circulaire pour formaliser ces missions et engager l'action des personnes référentes. Il est indispensable de structurer ce réseau pour disposer d'une vision objective de la situation.
Rappelons enfin que ce réseau sera réuni chaque année par les services du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche. Le Gouvernement sait pouvoir compter sur le soutien des parlementaires dans le combat qu'il mène contre l'antisémitisme au sein des établissements et, plus largement, de la société.