La lucidité, c'est regarder les chiffres : la part des étrangers en France est globalement stable depuis des décennies. Nous accueillons moins que nombre de nos voisins et bien moins que la plupart des pays du Sud, qui sont le point d'arrivée de la majeure partie des migrations. Non, il ne nous est pas demandé d'accueillir je ne sais quelle « juste part » de la misère du monde.
La lucidité, c'est éprouver une incommensurable honte devant les conditions de survie des exilés dans notre pays, devant l'indignité de nos réponses sanitaires, sociales, humanitaires, de l'organisation consciente de l'entrave à l'accès aux droits. Des centres de rétention aux camps de fortune, la France des droits de l'homme tolère l'intolérable. Et que dire de l'état du droit, qui ne voit pas le demandeur d'asile comme un persécuté, mais comme un potentiel tricheur ?
La lucidité, c'est refuser l'enfermement des enfants, leur abandon ou la négation de leur minorité.
Le 16/01/2024 à 19:45, Aristide a dit :
La lucidité, c'est de voir qu'il n'y a pas d'intégration dans les banlieues.
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