Voter cette motion de rejet, c'est seulement, mais nettement, reconnaître la situation politique et parlementaire telle qu'elle est. C'est dire que ce débat sur la France, sur sa place dans le monde, sur le rapport que la République entretient à celles et à ceux qui la rejoignent, quoi que l'on pense sur le fond, mérite mieux que vos tergiversations, que vos gesticulations et que quelques trahisons.
N'étant ni une carpe ni un lapin, et prônant encore moins l'alliance des deux, je ne veux pas me dérober. Permettez-moi d'exposer avec sincérité quelques convictions profondes sur le fond du débat qui s'ouvre dans l'hémicycle et qui, je l'espère, se refermera dans un instant.
Je tiens, en cet instant, à porter la voix de ceux qui font battre le cœur de la France, ces millions de Français anonymes qui ne sont pas salariés de M. Bolloré et préfèrent bien souvent la compassion à l'interjection.