Intervention de Gérald Darmanin

Séance en hémicycle du lundi 11 décembre 2023 à 16h00
Contrôler l'immigration améliorer l'intégration — Présentation

Gérald Darmanin, ministre de l'intérieur et des outre-mer :

Comment peut-on s'opposer à l'octroi de moyens et de pouvoirs considérables aux forces de l'ordre, aux préfets et aux magistrats ? Comment peut-on s'opposer à l'inspection des véhicules aux frontières, réclamée depuis plus de quarante ans par les policiers et les gendarmes ?

Comment peut-on s'opposer à la prise d'empreintes obligatoire pour identifier les personnes et déterminer si elles sont majeures ou mineures ? Comment peut-on s'opposer à la simplification drastique de notre droit, votée à l'unanimité au Sénat grâce au rapport de François-Noël Buffet, divisant par trois le nombre de recours et permettant d'améliorer l'efficacité des reconduites à la frontière ? Comment peut-on s'opposer au retrait des titres de séjour de tous ceux qui adhèrent à l'islamisme radical et ne respectent pas les valeurs de la République ? Comment peut-on s'opposer à la suppression du placement en centre de rétention administrative (CRA) d'enfants de 3 à 5 ans, afin qu'ils puissent se construire psychologiquement sans traumatismes ?

Comment peut-on s'opposer à la fermeté réclamée par le Gouvernement à l'encontre des passeurs, ces marchands de mort, responsables des noyades en Méditerranée et dans la Manche ? Leurs actes sont aujourd'hui constitutifs de simples délits, alors que, demain, ils seront qualifiés de crimes et leurs auteurs seront passibles d'une peine de vingt ans de prison – je remercie le garde des sceaux.

Comment peut-on refuser de s'opposer aux marchands de sommeil, qui logent des personnes dans des conditions indignes et insalubres, et à leur macabre commerce ? Comme vous, j'ai été maire. J'ai vu des enfants, des handicapés, des vieillards, des personnes vulnérables exploités par des personnes sans scrupule qui sont responsables de l'immigration irrégulière.

Comment peut-on refuser la prise en considération, pour la première fois, dans le cadre de la coopération migratoire, de notre politique en matière de visas et de laissez-passer consulaires ? Comment peut-on s'opposer aux dispositions qui empêcheront la justice, notamment le juge des libertés et de la détention, de libérer un étranger dangereux interné dans un CRA en cas de simple nullité de procédure conduite par un policier ?

Comment peut-on ne pas vouloir protéger les Français et leur sécurité, en permettant l'éloignement et l'expulsion des étrangers délinquants qui ne peuvent pas être expulsés du territoire national en vertu de notre loi ? Comment peut-on raisonnablement refuser d'en débattre sans verser dans la politique du pire ? Comment peut-on refuser ces armes aux policiers et à nos gendarmes ?

Bien entendu, le texte mérite d'être amélioré. Dans l'intérêt général et dans celui de tous les Français, le Gouvernement tend la main.

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