Intervention de Marie-Charlotte Garin

Réunion du mercredi 6 décembre 2023 à 9h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Charlotte Garin :

En tant qu'ancien directeur d'un service d'insertion, pensez-vous sérieusement qu'avec les moyens actuels et ceux qui ont été annoncés, il sera possible d'accompagner correctement les 2 500 000 personnes privées d'emploi ? Vous avez également été chargé de la concertation du CEJ, dont les quinze à vingt heures d'activités hebdomadaires étaient financées par un budget annuel de 2 000 euros par allocataire. Comment comptez-vous mobiliser 5 milliards d'euros sur cette nouvelle cause ?

Vous plaidez en faveur de solutions locales. Or, vous allez prendre la tête d'un opérateur qui a tendance à suivre une ligne verticale hiérarchique selon laquelle les territoires exécutent les décisions du directeur de Pôle emploi. Votre réforme entend redonner place au copilotage associant les préfectures et les collectivités départementales ou régionales. Actuellement, les directeurs régionaux et territoriaux rendent des comptes au directeur général de Pôle emploi dans une logique centralisatrice et nationale. Souhaitez-vous changer cette logique ? Irez-vous jusqu'à proposer aux collectivités de participer au recrutement des directeurs ?

Vous avez mentionné à juste titre l'implication sans faille des collaborateurs et collaboratrices de Pôle emploi. La multiplication des missions confiées à Pôle emploi nous inquiète. Tout au long de notre travail sur le projet de loi sur le plein emploi, nous avons constaté que leurs conditions de travail étaient parfois difficiles, notamment celles des conseillers, qui se retrouvent parfois avec cent personnes à accompagner quand l'idéal se trouve autour de quarante. Comment allez-vous garantir de bonnes conditions de travail pour faire face à la hausse massive des inscriptions ?

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