Les transports sont un pilier de notre quotidien et de notre société ; ils façonnent la vie individuelle et collective. De l'accès à l'emploi au service public, des interactions sociales aux événements culturels, ils sont la trame de nos territoires.
Les défis à relever sont proportionnels à leur importance, qu'il s'agisse de la qualité du service public, de la cohésion des zones rurales, périurbaines et métropolitaines, ou de l'émancipation de nos concitoyens. Une défaillance des transports met à mal l'égalité des chances et des territoires. La tentation croît d'imaginer une distance infranchissable entre des métropoles surdimensionnées et mondialisées, au sein desquelles on produirait la richesse, et des espaces dortoirs ou récréatifs, économies de seconde division condamnées à la redistribution.
Les seconds, traversés d'un sentiment d'abandon et d'injustice, deviennent le creuset de la désespérance. Pourtant, il n'y a pas de fatalité : une politique des transports au service d'une véritable égalité des territoires est possible. Nous devons par exemple rompre avec l'habitude de dépenser des milliards dans des lignes ferroviaires à grande vitesse qui traversent les territoires sans les irriguer et concentrent les investissements publics dans les grandes métropoles.
Le rôle de supervision et de régulation de l'ART est crucial : son futur président devra disposer d'une expertise avérée et d'une vision globale, afin de conjuguer transition écologique, décarbonation des déplacements et équilibre des territoires. Les membres du groupe Écologiste espèrent que vous partagez ces constats et serez capable de défendre une vision ambitieuse.