En 2005, j'avais fait un rapport pour le Conseil économique et social sur la mobilité internationale des étudiants. Beaucoup d'étudiants arrivés en fin d'études ne pouvaient pas repartir porter un projet dans leur pays d'origine, notamment parce qu'ils manquaient d'expérience : il leur fallait une expérience supplémentaire.
Il y avait à l'époque, rue de Fleurus, une officine nord-américaine qui recrutait des étudiants que nous avions formés et leur permettait d'être employés directement dans l'industrie aux États-Unis. Je trouvais un peu bête que nous subventionnions l'industrie américaine à hauteur de 60 000 euros par an.
L'idée est de permettre à ces étudiants de rester chez nous dès lors qu'ils ont un projet et peuvent l'assumer et le financer, dans les mêmes conditions que pour le passeport talent, mais en leur évitant un aller-retour dans leur pays d'origine pour déposer leur demande.