Il s'agit ici de l'acquisition de la nationalité par l'amour. Là encore, c'est une histoire profondément républicaine : depuis 1793 et la Constitution de la Première République, un étranger peut devenir français s'il épouse quelqu'un qui possède notre nationalité. C'est encore une fois de notre côté qu'est la défense de la tradition républicaine : celle du droit du sol, celle de la possibilité de devenir français quand on s'aime.
Ce débat révèle une fracture entre deux visions de la France – je parle bien de la France, car il n'y a qu'une vision de la République, celle du droit du sol et de la possibilité de devenir français par les liens affectifs et amoureux. Le Rassemblement national, et le groupe Les Républicains qui porte bien mal son nom, sont sortis de cette tradition. Ils défendent, je suis désolé de le répéter, une logique xénophobe.