Comme Marine Le Pen l'a dit à plusieurs reprises, nous assumerons les erreurs de nos prédécesseurs ; nous souhaitons donc conserver le caractère exceptionnel de la déchéance de nationalité.
Je suis néanmoins surpris de l'exposé sommaire de votre amendement, monsieur le président : vous y expliquez que si vous êtes contre cette mesure pour les personnes binationales condamnées pour homicide ou tentative d'homicide contre un policier ou un gendarme, c'est parce qu'il s'agirait d'« une sanction particulièrement grave ». Mais attenter à la vie d'un policier, d'un gendarme, d'une personne dépositaire de l'autorité publique est un acte particulièrement grave qui doit être condamné de la manière la plus ferme.
Je lis dans ce texte la marque de la soumission de la Macronie à La France insoumise, à l'extrême gauche, à la pensée mélenchoniste selon laquelle la police tue et qui ne cesse de salir l'image de nos forces de l'ordre dans le pays. J'en suis très choqué. Il est possible que la disposition en discussion soit un cavalier ou qu'elle soit déjà satisfaite ; mais, sur le fond, cela en dit long sur votre position vis-à-vis des forces de l'ordre.