Madame la rapporteure, il est difficile d'avoir un débat apaisé sur ce sujet. Je me réjouis des amendements de suppression déposés par le président de la commission des lois et par vous-même.
M. Retailleau s'est sans doute pris pour une sorte de François Hollande discount en voulant remettre la déchéance de nationalité au cœur du débat public ; je lui souhaite le même destin électoral et démocratique que son modèle.
Plus sérieusement, nous avons des lois, qui prévoient des punitions. La déchéance de nationalité est un symbole, et plus que cela, qui abîme les valeurs de la République. Le précédent auquel je viens de faire allusion avait suscité beaucoup d'émotion, à juste titre. Un tel article abîmerait aussi notre image dans le monde, celle de la patrie des droits de l'homme. Vous revendiquez l'universalisme, mais si on se soucie de l'universel, on défend certaines valeurs fondamentales et on ne propose pas la déchéance de nationalité.