S'agissant de la formation initiale professionnalisante prévue à l'article 2 de la proposition de loi, nous considérons que les Inspé ont failli à leur mission, comme le montrent les très nombreuses démissions précoces de jeunes enseignants mal préparés à l'exercice de leur métier. Seul l'employeur, c'est-à-dire le ministère de l'Éducation nationale, doit se voir chargé de la responsabilité de la formation initiale professionnalisante pour que celle-ci soit à la hauteur des enjeux et des spécificités de la fonction enseignante – un décret d'application pourra préciser les modalités de cette formation.
Nous souhaitons substituer à l'actuelle organisation, dans laquelle les études et la formation professionnelle s'effectuent simultanément, un modèle dans lequel la formation ne débuterait qu'une fois les études achevées. Le compagnonnage, système dans lequel la formation est dispensée par des pairs expérimentés, devrait être privilégié ; la fonction de conseiller pédagogique ou de maître formateur dans le second degré pourrait opportunément voir le jour afin de former convenablement les jeunes enseignants.