Lors de l'épuration ethnique au Haut-Karabagh, puisque c'est ainsi qu'il faut qualifier les événements, j'avais demandé en séance publique qu'un effort particulier soit consenti – pas seulement à un titre humanitaire – à destination des 100 000 Arméniens quittant leur territoire. Or l'Europe n'a pas fait grand-chose pour trouver des solutions au problème arménien et nous avons été un peu seuls dans cette affaire. Je considérais qu'il était nécessaire d'adopter une sorte de plan Marshall pour ces 100 000 personnes, non seulement parce qu'elles étaient dans une situation d'extrême précarité mais aussi parce que cela aurait contribué à consolider la jeune démocratie arménienne, soumise à toutes sortes de pressions, notamment de la part de son grand voisin russe. Est-ce là une priorité pour le Gouvernement et pour l'Union européenne ?