Je m'associe aux protestations de mes collègues mais je ne reviendrai pas sur le sujet car tout a été dit.
À la lecture du compte-rendu du CICID, en particulier de son objectif n° 3, nous avons espéré le meilleur pour notre pays et pour la langue française. Je rappelle que la France compte 2,5 millions d'illettrés et que 30 % des écoliers peinent à réussir les exercices de compréhension orale en 2023. M. Gabriel Attal, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse, note avec inquiétude qu'un peu plus de la moitié des élèves ne lisent pas convenablement. On constate même une régression du niveau moyen en français entre la sixième et la quatrième. Près d'un demi-millier d'enseignants manquent à l'appel et les présents subissent l'abandon de leur hiérarchie tout en faisant face à une population violente et indisciplinée. Pour défendre la langue française et la francophonie, vous annoncez un investissement dans la jeunesse en soutenant l'éducation et la formation des professeurs dans les pays en voie de développement, ce qui vous autorise à affirmer dans le dossier de presse du CICID que « la France tient son rang de grande puissance solidaire ». Nous avons bien compris l'aspect solidaire à l'international mais qu'en sera-t-il de la solidarité française ? Que proposez-vous pour permettre à la France de rester une grande puissance en matière de francophonie ?