Si le président de notre commission a rappelé que nous avons été surpris par la façon dont le Parlement a été déconsidéré par le Gouvernement, je vous assure que nous avons également été outrés. Nous avons considéré cette attitude comme une marque de mépris pour notre commission et pour le Parlement en général. Rendez-vous compte : alors que le Parlement avait adopté, dans la loi du 4 août 2021, l'objectif de porter l'APD à 0,7 % du RNB d'ici à 2025, voilà que nous apprenons, au beau milieu de l'été, sans aucune explication, que l'objectif est décalé à 2030. Ces pratiques en disent long sur le déséquilibre de nos institutions.
Surtout, il y a le résultat de ce que vous avez décidé de faire dans l'opacité : ces cinq années de décalage équivalent à 11 milliards d'euros de moins pour l'APD, pour l'adaptation au changement climatique, pour la lutte contre les inégalités en matière de santé ou d'éducation. Telles sont les conséquences très concrètes de la décision que vous avez prise durant l'été, à propos de laquelle nous voulions solennellement protester ce matin.
Je n'ai pas été convaincu par vos explications : je n'ai toujours pas compris pourquoi cette décision avait été prise.
Au-delà du tableau très général que vous avez brossé, je souhaiterais que vous précisiez les choses s'agissant de l'aide apportée sur les sujets agricoles et alimentaires, qui représentent une partie essentielle du développement. Vous n'avez guère été prolixe sur le sujet.