…qui constitue pourtant l'un des rares sujets de consensus dans notre pays et sur ces bancs, et cela alors même que la mission d'évaluation de la loi de 2016 a présenté ses conclusions en mars dernier devant notre assemblée et que carences et grande disparité dans l'offre de soins en sont le triste bilan.
Ainsi, au lieu de prendre le problème des soins palliatifs à bras-le-corps pour permettre à chacun de mourir dignement et sans souffrance, c'est vers la légalisation de l'euthanasie que nous nous dirigeons dans les prochaines semaines. Or, je le crois profondément, intimement même, vouloir supprimer la souffrance, c'est se positionner du côté du malade pour que le passage de la vie à la mort ait lieu paisiblement, naturellement. L'euthanasie ou le suicide assisté, c'est différent, brutal. C'est une heure programmée, un souffle arrêté. Et il y a, disons-le aussi, quelque chose de contre-nature à aider la mort de quelqu'un, surtout quelqu'un qu'on aime.
Parce que je crois à la grandeur d'une société qui donne de l'importance à la vie humaine, je voterai évidemment cette proposition de résolution qui, tout en parlant de la mort, se place résolument du côté de la vie. Je regrette simplement que nous n'en soyons une fois de plus qu'au stade de l'intention.