C'est un débat intéressant monsieur le rapporteur. Nous commençons à échanger des arguments de fond.
Madame Genevard, Mayotte n'est pas un bon exemple, puisque les étrangers qui font difficulté sont en situation irrégulière : les quotas ne permettraient pas de réduire le nombre d'étrangers en situation irrégulière – il existe d'autres outils.
Monsieur le rapporteur, mes propos ne relèvent pas du « en même temps » : j'ai toujours dit que j'étais favorable aux quotas migratoires, même si l'on peut évidemment changer d'avis. Nous avons appartenu à la même majorité en 2007, qui a fait campagne sur le thème des quotas. Le président Sarkozy, qui avait pris un engagement devant le peuple, a demandé au président Mazeaud d'y réfléchir. En fin de compte, les quotas se sont avérés très difficiles à mettre en place, et il ne l'a pas fait. Vous-mêmes, vous n'avez pas essayé de promouvoir cette idée entre 2007 et 2012 ! Une bonne idée peut être très complexe à mettre en œuvre. C'est souvent le cas, d'ailleurs. Si personne n'a essayé depuis 1958 de mettre en place des quotas, et si nos voisins ne le font pas, ce n'est pas sans raison.