Je pense que la rédaction que nous proposons est meilleure que celle qui figure dans votre texte. Votre version évoque le fait de ne pas pouvoir s'exonérer du respect des règles communes, tandis que la nôtre évoque le fait de ne pas pouvoir s'exonérer ou être exonéré du respect de ces règles.
Lorsque la Constitution a été rédigée, le concept même de communautarisme n'existait pas : on ne parlait pas de telle ou telle communauté et, surtout, les pouvoirs publics n'avaient pas décidé d'instaurer de discrimination positive au bénéfice des unes ou au détriment des autres. Autrement dit, il s'agit d'un concept nouveau auquel nous sommes obligés de répondre, car nous considérons que la discrimination positive est l'un des éléments qui concourent à la constitution des communautés et, partant, à la disparition de l'unité telle qu'elle figure dans la Constitution française.
Par les temps qui courent, j'estime nécessaire d'inscrire dans la Constitution que « le respect de la règle commune s'impose […] à tous » et que « nul ne peut se prévaloir de son origine, de sa culture, de sa langue ou de ses croyances pour s'en exonérer ou en être exonéré ».