À l'occasion d'un texte qui vise à stigmatiser les nouveaux arrivants dans notre pays, nous voulons, pour notre part, renforcer dans la Constitution le principe fondamental de la protection des mineurs, des enfants. Je crois que par-delà les désaccords que nous pouvons avoir sur la façon dont la France s'est construite, sur notre vision philosophique de la République et de la nation, et tout en sachant que n'allons pas, en quelques heures, ici, nous mettre d'accord sur la manière de vivre et d'aimer la France, au moins pouvons-nous nous accorder sur le fait qu'il faut protéger les enfants – c'est la moindre des choses –, et qu'ils n'ont pas à être entraînés dans un débat public abject tourné vers la stigmatisation des étrangers, la prolifération des discours racistes et les amalgames les plus orduriers. Il ne s'agit pas ici de catalogue ou de symboles, monsieur le garde des sceaux, mais de prendre en considération les mineurs, les enfants.