Nous y sommes, même si chacun est bien conscient que la réforme constitutionnelle se décide non à Beauvau mais à l'Élysée.
Réformer la Constitution pour défendre un droit qui n'est pas menacé ne pose pas de problème au Président de la République, mais réformer la Constitution pour répondre aux fractures engendrées par une immigration que nos dirigeants sont incapables de juguler, c'est le refus d'obstacle. Le Président de la République s'est étonné du fait que, lors de ses derniers déplacements, les personnes qu'il a rencontrées lui aient principalement parlé de pouvoir d'achat, comme si les problèmes dont on ne lui parle pas n'existaient pas. Mais pour entendre les Français, encore faut-il leur donner la parole.
Il n'est pas un autre phénomène qui ait modifié plus profondément notre pays que l'immigration, sans que jamais les Français n'aient eu leur mot à dire. Communautarisme, radicalisation, haine de la France et de ses valeurs fracturent comme jamais notre pays. Dans une enquête récente qui a fait grand bruit, 57 % des jeunes musulmans déclarent que la charia est plus importante que la République.