C'est indéniable. Tous les présidents de la République présidents issus de votre famille politique – MM. Georges Pompidou, Charles de Gaulle, Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy – se sont inscrits en faux contre ce que vous proposez, jusqu'à votre dernière candidate à l'élection présidentielle, Mme Valérie Pécresse, qui avait annoncé qu'elle ne reviendrait sur aucun des traités européens négociés par ses prédécesseurs, en particulier le traité de Lisbonne.
Je constate donc que les députés Les Républicains opèrent un virage à 180 degrés dans leur politique européenne. C'est leur droit le plus strict, même si je ne suis pas sûr que cette position soit partagée par l'ensemble des membres de votre parti – je songe par exemple aux déclarations récentes de M. Michel Barnier.
Élément cardinal de l'intégration européenne depuis les origines de la construction européenne, la primauté du droit communautaire a d'ailleurs été rappelée avec force en 2007 dans le traité de Lisbonne, négocié par Jacques Chirac puis ratifié pendant la présidence de Nicolas Sarkozy, dans une déclaration spécifique annexée au texte de l'accord.