Pointer du doigt l'Europe comme mère de tous nos maux et de nos insuffisances, « ça n'aboutit à rien et ça ne signifie rien », comme disait le général de Gaulle. On peut s'exclamer « L'Europe ! L'Europe ! L'Europe ! » de façon béate, ou avec scepticisme : dans tous les cas, cela ne fait pas avancer les choses.
Comme le rappelait le président Sarkozy dans son allocution du 10 février 2008 sur les apports du traité de Lisbonne : « Ce traité simplifié, c'est la France qui a pris l'initiative de le proposer » – c'est cela, la politique – « pour sortir l'Europe de la crise institutionnelle dans laquelle elle se trouvait plongée. » Je trouve curieux que la famille politique du président Sarkozy, qui a tant œuvré pour que ce traité fasse partie de notre héritage, le balaie aujourd'hui d'un revers de la main.